*mahagi : “Pluies Dévastatrices à Mokambo : La Société Civile Exige des Actions Urgentes pour Sauver les Habitants*”

Ces derniers jours, la Chefferie de Mokambo, située dans la zone de santé d’Angumu, en Province de l’Ituri,  territoire de Mahagi a été frappée par des pluies torrentielles d’une intensité rare. Ces intempéries ont causé des préjudices majeurs à la vie socioprofessionnelle des habitants, mettant en péril non seulement leurs moyens de subsistance, mais également leur sécurité.

Parmi les dommages observés, les cultures champêtres ont été particulièrement touchées. Les plantations, qui représentent la principale source de nourriture et de revenus pour la population locale, ont été ravagées par les inondations. Cet événement compromet sérieusement la sécurité alimentaire de la région.

Les petits commerçants, qui dépendent de leurs modestes activités pour subvenir à leurs besoins quotidiens, ont également vu leur quotidien bouleversé. Les routes impraticables et le débordement des rivières ont rendu les échanges commerciaux difficiles, voire impossibles, isolant encore plus cette communauté déjà vulnérable.

La situation est d’autant plus alarmante pour les personnes déplacées vivant dans des abris de fortune, construits en bâches depuis 2018. Ces abris, déjà précaires, ne peuvent offrir aucune protection contre les intempéries, exposant ainsi des centaines de familles à des conditions de vie extrêmement difficiles.

Le samedi dernier, la rivière Kakoy, en crue, a emporté un jeune garçon de 17 ans, élève finaliste. Ce dernier tentait de traverser la rivière pour se rendre au lac, où il espérait acheter des poissons à revendre. Ses deux amis, qui l’accompagnaient, ont heureusement échappé à la noyade. Cet incident tragique souligne la dangerosité des conditions actuelles et la nécessité urgente de mettre en place des infrastructures sécuritaires, telles que des ponts ou des passerelles.

Face à cette situation critique, La société civile de cette chefferie recommande ce qui suit  pour éviter que de tels drames ne se reproduisent :

1.Les parents doivent prendre des mesures pour protéger leurs enfants, en particulier pendant les vacances scolaires. Il est essentiel de les dissuader de participer à des activités commerciales dangereuses, conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, qui demande aux parents de préserver leurs enfants de tout travail mettant en péril leur vie ou leur santé.

2.Il est urgent que le gouvernement, en collaboration avec la communauté locale et les hommes de bonne volonté, construise des ponts et des passerelles sur les rivières. Ces infrastructures permettront non seulement de sécuriser les déplacements, mais aussi de faciliter les échanges commerciaux, essentiels à la survie économique de la région.

3.Les ONG et les acteurs humanitaires sont appelés à intervenir en remplaçant les abris en bâches par des structures plus solides, telles que des maisons en tôle. Étant donné que le retour des déplacés dans leurs familles d’origine reste incertain à cause des violences persistantes de la milice Codeco, il est crucial de leur fournir des vivres et une aide matérielle pour assurer leur survie.

Héritier ucircan